Pour tenter d'endiguer la propagation du coronavirus
en France, Emmanuel Macron et Christophe Castaner ont annoncé le confinement
des Français, qui ont parfois du mal à respecter les règles.
[Mis à jour le 20 mars 2020 à 18h20]
Certains Français auraient-ils du mal à prendre
conscience de l'urgence de la situation? Ce jeudi, Emmanuel Macron regrettait
qu'une partie de la population prennent les règles de confinement "à la
légère". Ainsi, selon la porte-parole Sibeth Ndiaye, ce confinement,
initialement annoncé pour une période de "quinze jours", devrait être
"prolongé". Après les images de Français à la plage ou dans des
marchés bondés, le gouvernement va-t-il devoir prendre également de nouvelles
mesures pour durcir ce confinement et ainsi supprimer certaines sorties
spécifiques, jusqu'ici autorisées ? Dans plusieurs départements, les
préfectures ont ordonné la fermetures des places, comme dans le Morbihan ou à
Nice.
A Paris également des mesures ont été prises ce
vendredi 20 mars: après les parcs, la mairie a décidé de fermer les berges de
Seine, les Invalides et le Champ de Mars. "A partir de 15h le 20 mars 2020
et pendant tout le week-end, tout déplacement et rassemblement est interdit sur
les voies sur berges situées rive droite et rive gauche de la Seine, sur les
pelouses de l'esplanade des Invalides ainsi que sur le Champs-de-Mars",
peut-on lire dans le communiqué de la préfecture de police de Paris, confirmant
une information de BFMParis. Depuis plusieurs jours, ce genre de rassemblements
en période de confinement, pose question. Outre les plages, la tenue des
marchés particulièrement fréquentés, comme à Paris, avait également suscité
l'indignation. Certaines municipalités ont ainsi annulé ces rendez-vous
propices à la propagation du Covid-19.
"Le déclic s'est fait chez une grande majorité de
nos concitoyens mais on voit encore des comportements irresponsables. Je dis à
chacun : plus on respecte la règle du confinement, moins on y restera longtemps",
a réaffirmé la porte-parole du gouvernement ce vendredi. Depuis le début du
confinement, mardi, il est possible de se déplacer pour plusieurs motifs,
justifiables par une attestation de déplacement spécifique. Pour faire
respecter ces mesures inédites en France, 100 000 policiers et gendarmes ont
été mobilisés dans tout le pays. Tout manquement aux règles peut faire l'objet
d'une contravention de 135 euros, voire de gardes à vue pour "mise en
danger d'autrui". En France, en période de confinement, voici la liste de
ce qu'il est possible de faire et ce qu'il est interdit ou déconseillé :
Ce qui est autorisé durant le confinement:
Quelles sont les consignes pour travailler ?
Les personnes pour qui le télétravail est impossible
et qui doivent impérativement se rendre sur leur lieu de travail peuvent le
faire en remplissant l'attestation de déplacement et en disposant d'un
justificatif de leur employeur. Emmanuel Macron a précisé que certaines cartes
professionnelles, comme les professions médicales et les cartes de presse,
peuvent circuler librement, "au nom de la liberté d'information".
Quelles sont les consignes en matière de santé ?
Les pharmacies et les cabinets des médecins restent
ouvert et font aussi partie des lieux où l'on peut encore se déplacer, mais
toujours avec l'attestation. En cas de symptômes du coronavirus en revanche, ne
vous rendez ni en pharmacie, ni chez le docteur : appelez votre médecin
traitant, par téléphone. N'appelez le 15 qu'en cas de forte fièvre ou de
difficulté respiratoire.
Peut-on faire du sport dehors ?
Pratiquer une activité sportive est possible, à
condition que la séance soit courte, à proximité de votre domicile et qu'elle
se fasse seul. Les sports collectifs sont donc interdits. Face aux incertitudes
et aux questions suscitées par ce point des mesures, le ministère des Sports a
fait plusieurs précisions sur les réseaux sociaux : le mot d'ordre, même si on
a envie de faire du sport, de rester chez soi.
Le footing : en période de confinement, oubliez les
semi-marathons. Si les règles instaurées par Christophe Castaner concernant les
sorties sportives n'étaient pas claire pour beaucoup, elles ont été précisées :
"1km, 2km max... Il n'est pas question de s'éloigner de chez soi. La règle
est au confinement pour tout le monde. Rappelez-vous que vous ne devez sortir
que pour des urgences comme les courses ou votre santé. Un petit footing est
possible pour votre équilibre mais pas un 10km !", a expliqué le ministère
des Sports.
Le vélo : les règles à respecter sont valables
également pour les cyclistes, invités par leur fédération à se responsabiliser.
"Face à l'épidémie de COVID-19, la Fédération Française de Cyclisme
demande à tous les cyclistes de faire preuve de responsabilité en évitant toute
pratique à l'extérieur durant cette période", peut-on lire sur leur compte
Twitter.
Peut-on faire ses courses ?
Se rendre au supermarché est possible, si c'est
essentiel et à certaines conditions : avoir rempli et imprimé l'attestation de
déplacement, respecter les distances de sécurité et les gestes barrières.
Retrouvez la liste des magasins ouverts et fermés à cause du coronavirus, ainsi
que les sites sur lesquels il est possible de faire des courses à se faire
livrer chez soi.
Peut-on sortir les animaux ?
Sortir son animal de compagnie est autorisé, comme
toutes les sorties brèves près du domicile ou du lieu de confinement, toujours
à condition de rester seul. Il est également important de noter qu'à priori,
les chiens et chats ne peuvent pas être contaminés par le Covid-19.
Peut-on prendre les transports en commun ?
Les transports en commun publics et privés (taxi ou
VTC) fonctionnent régulièrement. Toutefois, il est fortement déconseillé de les
emprunter. A la RATP, 50% des métros sont encore en circulation et le trafic
est normal pour les bus et les tramways, pour permettre notamment au personnel
médical d'aller au travail. La SNCF a prévu de diviser par deux son trafic et
les TER par trois. Les vols internationaux sont limités. Côté trafic aérien,
certains terminaux, comme Orly 2 et deux à Roissy, sont déjà fermés.
Peut-on se rendre à des obsèques ?
Selon la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye,
"à ce stade", les cérémonies funéraires ne sont pas interdites,
"mais il faut que tout le monde soit raisonnable et le fasse dans une
configuration qui soit la plus restreinte possible".
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